L’annulation de la vente des porte-hélicoptères Mistral à la Russie, grèverait davantage les comptes de l’Etat qu’annoncé. Le Canard Enchaîné révèle, dans son édition du mercredi 12 août, que le règlement du « litige » comprendrait non seulement un remboursement des sommes engagées par la Russie plus cher qu’évalué, mais encore que le coût global induit par cette transaction avoisinerait les 2 milliards d’euros.
Le 5 août dernier, l’Élysée annonçait par communiqué que « la France et la Russie sont parvenues à un accord pour mettre un terme au contrat signé en 2011 qui prévoyait la livraison de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral ». En substance, l’accord englobait un remboursement « exclusif » et « intégral » des « sommes avancées (par les Russes) au titre du contrat » ainsi que la restitution des « équipements russes qui ont été installés sur les bâtiments ». Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, lançait la chiffre de 1,2 milliard d’euros en précisant : « le prix de l’accord, qui est le meilleur possible, sera inférieur puisque la Russie sera remboursée des engagements financiers qu’elle a pu mobiliser ». Mais selon les calculs du Canard Enchaîné, l’addition devrait s’élever à plus du double si l’on prend en compte des données directes et indirectes.
pour en savoir plus : Mistral russes : Les coûts directs et indirects de l’annulation de contrat évalués – Construction navale (civile ou militaire).