Accompagnée par l’Airbus BizLab, l’accélérateur de startups d’Airbus, Uwinloc propose une nouvelle solution de localisation et d’identification à base d’étiquettes connectées, particulièrement adaptée au tracking de gros volumes de flux logistiques indoor.
Localiser des millions d’objets, avec une précision de 30 centimètres, à l’intérieur de hangars industriels, à un coût compétitif, voilà le défi, en passe d’être relevé, de la startup toulousaine Uwinloc. Créée en novembre 2015 par deux ingénieurs, Eric Cariou et Jan Mennekens, la toute jeune société a intégré très vite le BizLab, l’accélérateur de start-up ouvert à Colomiers (Haute-Garonne) par Airbus. L’avionneur est particulièrement intéressé par les promesses de cette nouvelle solution de tracking.
Une étiquette connectée à partir de 40 centimes d’euros
Plus besoin de fastidieux inventaires. Les flux sont suivis en temps réels. La solution développée par Uwinloc repose sur une nouvelle génération d’étiquettes connectées. De la taille d’une demi-carte de visite (6 cm2) et d’une épaisseur d’à peine 4 millimètres, ces étiquettes flexibles sont destinées à être collées sur tous les types d’objets (pièces, équipements, outils, cartons…) entreposés dans un environnement industriel. Chaque étiquette est équipée d’une puce et de deux micro-antennes, l’une servant à émettre un signal et la seconde à s’alimenter en énergie. Le tout fonctionne sur la base de signaux radio, géolocalisés à partir de bornes (pas plus de 4 pour 2 500 m2 de hangar). Une plateforme logicielle permet ensuite de traiter l’ensemble des informations et d’assurer un inventaire précis, en continu. 4 brevets ont déjà été déposés. « Plus besoin de pile ou de batterie intégrée, qui pose généralement des problèmes d’encombrement, d’autonomie et surtout de coût », insiste Eric Cariou. Les étiquettes d’Uwinloc, qui devraient sortir en très grandes séries sur le marché dès le début de l’année 2017, seront proposées à partir de 40 centimes d’euros l’unité.
Des tests chez Airbus, Ikea, la SNCF…
Sans attendre cette sortie commerciale, la start-up totalise déjà près de 8 millions d’étiquettes en pré-commandes, sur la base de 10 projets pilotes installés un peu partout en Europe. Parmi les premiers sites équipés : un hangar logistique d’Airbus à Hambourg (Allemagne), un site logistique d’Ikea, en Suède et un atelier de maintenance de la SNCF, à Lyon, pour géolocaliser des pièces d’outillage. « Nous sommes également en phase de tests avancés chez des industriels de l’automobile et de l’extraction pétrolière, mais aussi sur des sites hospitaliers« , précise Eric Cariou. La start-up commence par ailleurs à se tourner vers le grand export, que ce soit vers l’Asie ou les Etats-Unis.
Une nouvelle levée de fonds de 3 millions d’euros prévue pour 2017
Pour accompagner le déploiement industriel et commercial de sa technologie à l’international, Uwinloc, qui a déjà levé 1,2 million d’euros auprès de business angels et qui bénéficie également d’une avance remboursable de 600 000 euros de BPIFrance, s’apprête à lever 3 millions d’euros auprès d’investisseurs institutionnels. Le tour de table devrait être bouclé dans le courant du second trimestre 2017.
D’ici là, la société devrait continuer à muscler ses équipes. La start-up, qui emploie déjà 15 salariés, prévoit de créer une douzaine de postes supplémentaires sur les prochains mois et annonce un effectif de 50 personnes à l’horizon 2020. D’ici à 4 ans, Uwinloc compte réaliser 25 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Source : Les étiquettes intelligentes du toulousain Uwinloc séduisent Airbus, Ikea et la SNCF