Même si la filière est dépendante du titane russe – ce métal, à la fois léger et résistant fourni par VMPO- Avisma, qui détient 30 % du marché mondial – les esprits de s’échauffent pas. On garde son calme. Alors que l’Américain Boeing a tranché dans le vif en annonçant qu’il suspendait ses achats de titane en provenance de la Russie, Airbus se veut confiant. « Les risques géopolitiques sont intégrés dans nos politiques d’approvisionnement en titane. Nous avons anticipé les besoins, nous avons du stock devant nous et nous avons d’autres sources d’approvisionnement », explique l’avionneur.
Un message entendu par le groupe WeAre, un fabricant de pièces techniques implanté à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne. Ce sous-traitant, qui achète 90 tonnes de titane par an qu’il usine pour fabriquer des pièces d’aérostructure et moteur pour l’A320, fait confiance à son principal donneur d’ordres. « Airbus n’a pas communiqué sur une éventuelle baisse des cadences de production et cela nous rassure. Nous avons une vision sur cinq à six mois. Mais, nos stocks ne sont pas infinis », prévient Patrick Gauthié, directeur de la performance chez WeAre.
Source : Avec la guerre en Ukraine, l’aéronautique redoute une nouvelle crise – ToulÉco