La fusée Starship de SpaceX a bien atteint l’espace le 18 novembre, mais les deux étages récupérables de la fusée ont explosé avant la fin de leur mission. C’est donc un demi-succès, qui peut inquiéter la NASA – qui compte sur cette fusée pour sa prochaine mission lunaire – mais peut en revanche rassurer l’Agence spatiale européenne (ESA) qui s’impatiente, de son côté, des retards d’Ariane 6.
L’agence intergouvernementale européenne a accordé début novembre un financement additionnel pour l’achèvement des fusées Ariane 6 et Vega-C. L’augmentation de 4 milliards d’euros du budget pluriannuel de l’Union européenne dédié à l’espace (2023 à 2027), obtenue grâce à Thierry Breton, était encore insuffisante. La France, l’Allemagne et l’Italie se sont donc mis d’accord à Séville début novembre pour augmenter de 340 millions d’euros par an le financement du programme d’Ariane 6. La contrepartie, exigée par l’Allemagne, est l’ouverture à la concurrence, pour favoriser l’émergence de mini-lanceurs. ArianeGroup ne bénéficiera ainsi plus aussi systématiquement des commandes de l’Agence.
Pour en savoir plus : La souveraineté spatiale européenne sous pression de SpaceX