Les problèmes de Boeing, ajoutés aux difficultés de production de la filière aéronautique, freinent le renouvellement de la flotte mondiale d’avions et les efforts des compagnies aériennes pour réduire leurs émissions de CO 2 .
La crise chez Boeing et les difficultés de montée en cadence de toute l’industrie aéronautique ne vont pas seulement se traduire par un manque d’avion cet été. L’incapacité des principaux avionneurs à satisfaire la demande d’avions neufs compromet aussi l’objectif de neutralité carbone du transport aérien en 2050, en freinant le nécessaire renouvellement de la flotte mondiale.
Alors que toutes les études soulignent la nécessité d’accélérer le remplacement des avions âgés par des modèles plus récents, le taux actuel de renouvellement, de 3 % par an, reste très inférieur aux 6 % à 7 % préconisés par l’étude européenne Clean Sky 2, pour pouvoir atteindre le « net zéro CO2 » en 2050. Face au rebond du trafic et aux retards de livraison d’avions neufs, certaines compagnies sont même obligées de conserver des avions censés quitter le service, comme les A380 et les A340 de Lufthansa, ou les A330-200 d’Air France.
Pour en savoir plus : Les problèmes de Boeing fragilisent l’objectif de décarbonation de l’aviation