Riber, fabricant français de machines d’épitaxie par jet moléculaire (MBE), première étape de production de certains types de semi-conducteurs,est un champion caché. Il nourrit de grandes ambitions dans la photonique intégrée sur silicium pour les fondeurs. Reportage dans les locaux de la PME à Bezons (Val-d’Oise). Derrière une vitre, on observe une demi-douzaine de machines, sortes de cocottes grises géantes remplies de hublots et de tuyaux. Chaque année, jusqu’à 18 sortent de l’atelier de Riber à Bezons (Val-d’oise), où travaillent une centaine de personnes. «Nos machines ont souvent le même design : un bras robotisé qui dépose le substrat au cœur du réacteur depuis un sac de chargement, des fours d’évaporation pour les matériaux qui vont être projetés sur le substrat au sein de la chambre de croissance, et une chambre de stockage», introduit Romain Bruder, chef produit chez Riber. Des machines dont la construction prend entre trois et quatre mois. Et dont les prix varient de un million et demi d’euros (pour les machines dédiées à des applications de recherche académiques) et plus de quatre millions pour celles dédiées à l’industrie.
Pour en savoir plus : Dans les coulisses de Riber, la PME française des puces qui veut conquérir les fonderies et les Gafam