La prochaine guerre se préparera dans les couches les plus élevées de l’atmosphère, qui sont de plus en plus fréquemment utilisées pour des activités d’espionnage et d’attaque, malgré le manque de surveillance efficace de ces espaces.
Les enjeux d’une redéfinition de l’espace aérien jusqu’aux très hautes altitudes
La défense d’un pays englobe la protection de son espace aérien, qui est défini comme l’espace situé au-dessus de son territoire et de ses eaux territoriales. Selon les conventions internationales, un pays a le droit de faire valoir sa souveraineté jusqu’à 12 milles nautiques (soit environ 22 km) de ses côtes et jusqu’à l’altitude de 66 000 pieds (soit environ 20 km). Cela signifie que tout aéronef qui évolue à une telle hauteur ne violerait pas l’espace aérien d’un pays.
Cependant, il existe peu d’appareils qui sont capables de voler à de telles altitudes, à l’exception de l’avion espion américain U-2 « Dragon Fly », qui peut voler à 80 000 pieds d’altitude. Par le passé, le Mirage IIIE, doté d’un moteur-fusée SEPR, était également capable de voler à de telles altitudes, comme l’a démontré en 1967 lors de l’interception d’un de ces U-2 qui s’intéressait de trop près aux sites nucléaires français.
Pour en savoir plus : Défense en très haute altitude: la bataille de demain