Intégrer des molécules de sucre dans du plastique PLA pour le rendre plus dégradable ? Telle est la solution très sérieuse envisagée par des chercheurs de l’Université de Bath dans le sud de l’Angleterre. Une piste novatrice qui dans le contexte environnemental que nous connaissons, pourrait grandement intéresser nos industries, y compris celle de la fabrication additive. Les filaments à base de PLA sont en effet largement employés dans le secteur de l’impression 3D. Plusieurs raisons à cela. Non seulement il s’agit d’un matériau facile à imprimer, disposant de bonnes propriétés mécaniques et compatible avec le contact alimentaire, mais sa composition se base sur des produits renouvelables.
Contrairement aux autres plastiques tels que l’ABS, le plus souvent fabriqués à partir de pétrole, le PLA, ou acide polylactique, est en effet produit à partir de ressources renouvelables telles que l’amidon de maïs ou la canne à sucre. Pour autant, ce thermoplastique biosourcé n’est pas aussi vert que certains le prétendent. Souvent décrit comme biodégradable – suggérant qu’à l’instar d’un déchet de cuisine il peut se décomposer dans le compost domestique ou dans la nature – le PLA ne peut en réalité se dégrader que dans un environnement très spécifique tel que celui du compostage industriel. Cela implique des conditions très particulières de températures (entre 60 et 70 °C) et d’humidité (60 %), par conséquent très éloignées de celles du milieu naturel. Précisons que même dans ces conditions optimales, le PLA a quand même besoin d’un délai pouvant aller jusqu’à plusieurs mois pour se décomposer totalement.
Source : Des scientifiques ajoutent du sucre dans le PLA pour le rendre plus dégradable