Le petit dernier de la famille Airbus, l’A220, est confronté à des problèmes techniques au niveau de ses moteurs et à de fortes tensions chez ses fournisseurs. Issu de l’acquisition du CSeries de Bombardier en 2017, le programme encore jeune devrait parvenir à l’équilibre au milieu de la décennie et pourrait alors être décliné en une plus longue version, selon Benoît Schultz, le PDG d’Airbus Canada.
L’Usine Nouvelle – Comment Airbus a repris en main ce programme qui n’était pas le sien ?
Benoît Schultz – Nous sommes aux commandes depuis juillet 2018, soit cinq années au total, mais quelque peu comprimées en raison du covid. On peut dire maintenant que l’avion est bien né techniquement, en raison de la réelle compétence aéronautique du Québec. Reste que c’est un programme qui demande encore à être transformé pour atteindre une certaine taille critique. Nous devons mettre en place tous les fondamentaux qui permettront d’augmenter la cadence de production jusqu’à 14 avions par mois et de soutenir une flotte d’avions en service de plus de 2 000 appareils à terme, le plan initial de Bombardier étant moins ambitieux que le nôtre.
Pour en savoir plus : « Les problèmes du moteur de Pratt & Whitney génèrent des tensions dans l’assemblage de l’A220 », selon le PDG d’Airbus Canada