Alors que les investissements en intelligence artificielle sont promis à des sommets vertigineux, à l’image de la capitalisation de Nvidia qui en conçoit les principaux semi-conducteurs, et de celle d’Open IA à l’origine de ChatGPT, la concurrence dans la course aux larges modèles de langage a fait apparaître un coureur tricolore : Mistral AI.
L’entreprise d’intelligence artificielle française vient de nouer un partenariat avec le géant américain Microsoft. Faut-il se réjouir ou s’alarmer de cette alliance ? Peut-elle contribuer à faire émerger une IA européenne ou est-elle le signe d’une vassalisation au géant américain ?
L’entreprise Mistral AI n’a même pas fêté son premier anniversaire qu’elle fait l’objet de beaucoup d’attention. Elle avait déjà fait parler d’elle au moment de sa première levée de fonds de 400 millions d’euros en décembre 2023, lui assurant une valorisation à 2 milliards d’euros. Une prouesse difficile à dénigrer et un sujet de fierté pour la France, le sol où la start-up a vu le jour. A la tête de cette entreprise : trois français. Arthur Mensch, Timothée Lacroix et Guillaume Lample, étaient des chercheurs de Meta et Google. Leur entreprise crée des grands modèles de langage (LLM), une IA générative qui permet des solutions comme le fameux ChatGPT. Mistral IA a créé son propre outil appelé Le Chat.
L’entreprise se distingue d’OpenAI dans la mesure où Mistral défend un modèle open source, c’est-à-dire que le code, le design et les modèles sont ouverts et accessibles. ChatGPT est au contraire un modèle fermé protégé par la propriété intellectuelle.
Pour en savoir plus : Partenariat entre Mistral AI et Microsoft, à qui profite le deal ?