Safran doit abandonner son projet d’acquérir l’italien Microtecnica, propriété de l’américain Collins Aerospace. Rome a mis son véto à l’opération, estimant que cette société turinoise apporte des technologies critiques aux programmes d’avions de combat Tornado et Eurofighter, concurrents du Rafale, qui équipent les forces allemandes et italiennes. Un mauvais signal pour l’Europe de la Défense.
Pour Safran, le refus n’est pas venu des Etats-Unis, mais d’Italie. Le motoriste aéronautique a essuyé un véto de la part du gouvernement italien dans son projet d’acquérir la société turinoise Microtecnica spécialisée dans les composants mécaniques et électroniques destinés aux aéronefs militaires. Cette société fait partie du groupe américain Collins Aerospace, dont Safran avait annoncé en juillet dernier le rachat des activités de commandes de vol pour 1,8 milliard d’euros. Sur les 18 sites industriels concernés par cette opération, trois sont détenus par l’entreprise Microtecnica qui sont situés dans les communes de Luserna, San Giovanni, et Brugherio, dans le Nord de l’Italie.
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