L’impression 3D constitue un sujet qui suscite beaucoup d’interrogations. L’aspect quelque peu magique de voir sous nos yeux se créer des objets à partir d’un ordinateur pourrait ouvrir la voie à une modification profonde du modèle de développement économique de notre société.
Un extrait de « L’impression 3D dans une perspective de développement durable » par Laurent Molinari
L’économie actuelle est construite sur un modèle globalisé où les processus de production des biens sont éclatés tout autour de la planète. Cette « mondialisation » repose sur la recherche constante des plus bas coûts de production, ce qui amène des industries à délocaliser. Côté émissions de GES, les énergies utilisées dans les systèmes de production des pays à bas coûts ont, en général, une intensité carbone plus élevée, car comptant sur les énergies fossiles (charbons, pétroles…). Par ailleurs, les réglementations environnementales, et notamment les contraintes relatives à la gestion des déchets, y sont moins fortes. Enfin, la mondialisation de l’économie s’est construite autour d’une réalité d’un transport de marchandises performant et peu cher. Les émissions de CO2 de la supply chain des produits (transports et logistiques) constituent ainsi un élément important de son impact global.
Pour en savoir plus : Relocaliser et réparer grâce à l’impression 3D