La sonde de l’ESA a définitivement cessé d’émettre cet après-midi, après sa descente contrôlée vers la comète Tchouri. Ainsi s’achève une mission exceptionnelle, dont les résultats vont encore occuper les scientifiques durant (au moins) dix ans.
Comme prévu, ce 30 septembre à 10h39 UTC (12h39, heure française), à 90 cm par seconde (3,2 km/h), la sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne s’est magistralement posée sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. La région ciblée, située sur le petit lobe et appelée Ma’at, avait été retenue pour sa présence de fosses actives.Au contact du sol, les transmetteurs de la sonde se sont automatiquement coupés, comme l’avaient programmé les ingénieurs du centre de contrôle de Darmstadt, en Allemagne. Le temps de parcourir la distance qui sépare la comète de la Terre (720 millions de kilomètres, soit 40 minutes lumière), le signal ne s’est définitivement effondré qu’à 11h19 UTC sur les moniteurs de contrôle.
Cet encéphalogramme désormais plat signe la fin d’une incroyable mission débutée il y a plus de douze ans. La dernière image reçue de la sonde, d’une résolution de 5 mm par pixel, a été prise par la caméra à grand angle Osiris à une vingtaine de mètres de la surface (et non 51 m, comme annoncé initialement).