Skyrora est une entreprise basée à Édimbourg qui conçoit des lanceurs de fusées modulaires depuis 2017. Elle a récemment annoncé qu’elle avait développé la plus grande imprimante 3D métal hybride en Europe pour la fabrication de pièces de fusées, machine qui devrait être officiellement lancée au deuxième trimestre 2022. Basée sur le procédé de dépôt de matière sous énergie concentrée (DED), celle-ci pourrait permettre la production de pièces de 2,3 mètres de haut à partir d’Inconel. Baptisée Skyprint 2, l’imprimante 3D serait capable d’usiner la pièce directement après son impression et réparer un composant.
Le recours à la fabrication additive dans le secteur aérospatial est de plus en plus fréquent, particulièrement dans la production d’avions et de fusées plus performants. Beaucoup d’entreprises se lancent dans l’impression 3D de composants de moteurs, de tuyères, de turbines, etc. Certains tirent d’ailleurs profit des capacités d’un procédé relativement moins employé sur le marché : le DED. La technologie permet d’ajouter de la matière à une pièce existante, de réparer un composant endommagé ou d’en construire un plus complexe. Des avantages particulièrement intéressants dans le secteur aérospatial où le changement d’une pièce cassée peut avoir de lourdes conséquences sur l’ensemble de la chaîne de valeur. C’est sans doute ce qui a poussé Skyrora à choisir ce procédé pour développer sa seconde machine hybride, la Skyprint 2.