Jusqu’alors principalement utilisée à des fins de prototypage, la fabrication additive opère son virage industriel dans le domaine ferroviaire. Séduits par les atouts cette technologie et sa faculté à réduire drastiquement leurs délais et coûts de maintenance, les acteurs de cette industrie ouvrent de plus en plus de centres de production dédiés.
Un changement de braquet qu’illustre bien Faiveley. Détenu par le constructeur de trains et locomotives américain Wabtec depuis 2016, l’équipementier ferroviaire français vient d’ouvrir son premier centre de fabrication additive en France. Implantée au sein de son usine de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), cette ligne d’impression 3D industrielle a pour objectif d’accélérer la maintenance de ses trains et améliorer ainsi leur disponibilité.
La raison pour laquelle l’impression 3D fait figure de game changer pour le secteur ferroviaire, est que son matériel roulant est particulièrement sujet à l’obsolescence. Etant donné leur durée de vie pouvant aller jusqu’à 40 ans, et le nombre des pièces qui le composent (150 000 en moyenne), non seulement les pannes sont fréquentes, mais parfois certaines d’entre-elles ne sont plus fabriquées chez les constructeurs ou les sous-traitants. Parfois même, le fabricant n’existe plus.
Pour en savoir plus : Wabtec : le constructeur de train ouvre un centre d’impression 3D en France pour accélérer sa maintenance